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Mobilités dans les territoires : le défi de la demande 

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Résumé en français ou en anglais

L’urgence écologique impose d’atteindre rapidement des objectifs de plus en plus élevés en matière de décarbonation des mobilités. Les territoires sont mobilisés et développent des politiques publiques ambitieuses tant pour développer les modes actifs (marche, vélo) ou l’usage des transports collectifs que pour réduire la place accordée à la voiture individuelle thermique. Ces politiques se traduisent d’un côté par des politiques de l’offre dans un contexte marqué par une accumulation de crises (sanitaire, énergétique, économique...) impactant fortement les capacités financières des territoires et des acteurs du transport, et de l’autre par des régulations croissantes de l’usage de la voiture. Dans ce contexte, la mise en place d’une offre de services de mobilité alternative à l’automobile individuelle plus importante quantitativement et plus qualitative court le risque de générer une demande de plus en plus difficile et coûteuse à satisfaire ou de se heurter à des désirs de mobilités peu soutenables. Le défi est ainsi aussi simple à définir que complexe à atteindre : faire converger offre et demande de mobilité. Comment se diriger vers une transition mobilitaire qui soit à la fois ambitieuse, soutenable et réaliste ?

Nous proposons d’aborder ces questions dans une perspective européenne en confrontant visions et pratiques :

Pour l’accompagnement des habitants : Confrontés à des restrictions d’usage de l’automobile et des coûts croissants, mais également bénéficiaires potentiels d’une multiplication de solutions de mobilités possibles, plus ou moins adaptées, quelle acceptabilité sociale des changements, parfois brutaux, en cours ? Quels désirs ou résistance aux changements nécessaires, mais aussi quels leviers potentiels pour dépasser les difficultés à adopter de nouvelles pratiques nécessaires ou désirées ? Comment accompagner ces changements et les aider à adopter de nouvelles pratiques ? Quels services innovants développer ? Comment adapter les politiques de mobilité aux nouvelles pratiques professionnelles (télétravail, par exemple) ? Comment mieux lier développement des territoires et organisation des mobilités ?

Pour le partage et la gestion des espaces publics : Alors que les espaces publics doivent désormais réserver une place croissante au végétal, entre rue apaisée, et voiries parfois segmentées en autant de voies affectées à un mode exclusif (automobile, bus, tramway, vélo, marche, etc.), comment faire face à une croissance significative de la part modale des modes actifs ? Quels types de nouveaux réseaux (cyclables en particulier) mettre en place ? Quel partage de la voirie ? Quelle gestion temporelle possible de ces infrastructures aux capacités structurellement limitées ?

Pour le développement des transports collectifs : Dans un secteur où les coûts d’investissement sont souvent très élevés (tramway, métro, REM, TER) et dans une période où les coûts de l’énergie sont croissants (parfois de façon brutale et imprévisible) comment poursuivre l’extension des réseaux existants, en mettre en place de nouveaux, et améliorer la capacité et les fréquences ? Quels nouveaux modes de financement, systèmes de tarification et modèles économiques mettre en place ? Comment prévenir ou faire face à la saturation des services ? Comment développer l’intermodalité et favoriser la complémentarité entre modes ?

 

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